Pourquoi aller au Musée Carnavalet et Place des Vosges !

Quel bonheur de pouvoir enfin retourner au Musée !

Nous choisissons de nous rendre dans le remarquable Musée Carnavalet.

Tout d’abord, parce qu’il ouvre à nouveau après quatre ans de travaux et que nous avons hâte de voir les modifications.

Les travaux ont permis de repenser la visite offerte aux visiteurs et d’améliorer l’accessibilité.

Petite précision, l’accès aux collections permanentes est gratuit.

Ce musée, un des plus beaux de la capitale, retrace l’histoire de la ville de Paris de la Préhistoire à nos jours. Il est situé dans le Marais.

Quartier Saint Paul – Le Marais

Le Marais est un quartier historique certes, mais très vivant et les promeneurs adorent.

Nous sortons du Métro à la station St Paul et sommes au pied de l’église Saint Paul–Saint Louis.

Pour l’instant pas de shopping, mais direction la rue Sévigné qui nous fait face.

D’ailleurs, savez vous que le vrai nom de la Marquise de Sévigné est Marie de Rabutin-Chantal ?

Au début de la rue, au N° 7, nous remarquons une gravure « S C », sur l’angle du mur de la caserne des pompiers . C’est une référence à l’ancienne rue de la Culture Sainte Catherine.

Musée Carnavalet

1/ Les bâtiments

A l’angle de la rue des Francs bourgeois et de la rue de Sévigné, les hôtels particuliers Carnavalet et Le Peletier de Saint Fargeau constituent le Musée.

L’hôtel Carnavalet date de la Renaissance. Les récents travaux ont permis de ravaler les façades et les toitures. D’une superficie de 3900 m², ce musée présente 3 800 œuvres sur une collection de 625 000.

Aujourd’hui, c’est jour de fête, puisque c’est le premier jour de réouverture.

Nous traversons donc les différentes cours et tout d’abord la Cour d’Honneur.

Cour d’Honneur de l’Hôtel Carnavalet

En entrant par le N° 23 de la rue de Sévigné, nous pénétrons dans la cour d’honneur. L’imposante statue de Louis XIV, écrasant la fronde, nous fait face.

Cour de la Victoire

Elle doit son nom à la statue réalisée par Simon Boizot, pour la fontaine du palmier, place du Châtelet. Il s’agit ici de l’original.

Les deux rampes en fer forgé et le balcon proviennent de l’église Saint-Sulpice.

Nous apprécions l’étonnant spectacle de jeunes femmes acrobates qui s’enroulent sur des échelles.

Cour des Drapiers

L’Arc de Nazareth, les pavillons des drapiers et de Choiseul, trois ensembles architecturaux réinstallés dans cette cour pour témoigner des 16°, 17° et 18° siècle.

2/ Les jardins

Nous avons plaisir à discuter avec les jardiniers de la ville de Paris. Dans le premier jardin, ils nous expliquent la composition des quatre massifs nouvellement créés.

Ils insistent sur l’importance de l’exposition des plantes, de l’entretien des massifs et du désherbage.

Dans la cour de la Victoire, une variété naine de buis est taillée en broderies. C’est du plus bel effet.

3/ Les salles

Munis de notre plan, nous commençons la visite des salles. Nous allons traversé les époques de la Préhistoire à nos jours.

Tout d’abord, les deux galeries des enseignes évoquent les rues parisiennes et leurs commerces.

De différents matériaux, bois, pierre ou métal, de différentes formes et couleurs, parfois drôles ou originales, les enseignes sont riches d’information et de créativité.

Puis, nous descendons au sous sol et accédons aux salles archéologiques pour les périodes de la Préhistoire, Antiquité et Moyen-Age. Là se trouve une pirogue monoxyle de plus de 7 000 ans retrouvée dans le quartier de Bercy.

Bien sûr, je me dois de vous parler de Sainte Geneviève, la sainte patronne de Paris. Geneviève est aussi mon deuxième prénom…..

Elle a sauvé à plusieurs reprises la capitale et repoussé les envahisseurs venus de l’est.

Sur le parcours, une charmante étudiante de l’école du Louvre nous explique le Paris de la révolution 1830.

Les boiseries 

Le baron Haussmann a fait détruire nombres d’hôtels particuliers, lors des grands travaux de Paris. Cependant, les plus belles boiseries provenant de ces hôtels ont été sauvées et remontées à Carnavalet.

Il s’agit de l’une des plus belles collections de boiseries. Elles sont de réputation mondiale et témoignent du savoir faire des menuisiers et ébénistes de l’époque.

La Marquise de Sévigné vécut dans cet hôtel, voici son portrait et son bureau.

Nous sommes très intéressés par la découverte de la maison Martin, le vernis laqué. On peut l’admirer sur les boiseries du cabinet chinois de l’Hôtel du Duc de Richelieu.

Les personnages masqués du théâtre populaire italien sont particulièrement beaux.

Périod Rooms

Elles permettent de reconstituer l’ambiance de différentes époques.

Le parcours passe par la chambre de Marcel Proust. Ce dernier aurait écrit dans ce lit, son roman « A la recherche du temps perdu ».

Ensuite, vient l’intriguant fauteuil mortuaire de Voltaire avec sa liseuse et son écritoire. Il devait être confortable et pratique !

Nous pouvons voir également la boutique du bijoutier Fouquet (période Art Nouveau) et la très baroque salle de bal de l’Hôtel de Wendel (période Art Déco).

De nombreuses maquettes illustrent en 3 dimensions l’histoire de Paris. Elles sont pour la plupart originales et spécifiques.

Nous passons ensuite par l’imposant escalier de Luynes et son tableau en trompe l’œil.

Au deuxième niveau, se trouvent la plus grande collection de la Révolution Française. Dans cet important espace sont présentés de nombreux objets révolutionnaires. Une enfilade de salles montrent les différentes phases des événements.

Je craque pour un charmant bijou, des pendants d’oreilles « à la guillotine »

Marianne, affiche éditée à la libération de Paris en août 1944.

Pour notre époque contemporaine (depuis 1977, date de la réforme du statut de Paris), une salle donne la parole à des peintres, photographes, architectes et créateurs… qui révèlent la force des expressions, des mutations et des projets à l’œuvre sur le territoire parisien et du Grand Paris.

Earth Crisis Globe, d’après la sphère de 8 mètres de diamètre suspendue entre le 1er et 2ème étage de la Tour Eiffel lors de la COP 21.

Par une fenêtre, nous avons une jolie vue sur le square Georges Cain, voisin du Musée.

Je ne décris ici que les œuvres ou objets, les plus marquants pour moi. Le Musée est tellement vaste et il y a beaucoup à voir. Nous en sortons après plusieurs heures de visite.

Ce nouveau parcours du musée nous a permis de voyager dans le passé et revenir dans le présent.

Place des Vosges

Il fait un temps superbe. Aussi, nous en profitons pour aller faire un tour Place des Vosges.

Elle s’appelait autrefois, Place Royale. C’est aussi la plus ancienne place de Paris.

Bordée de maisons en brique rouge et d’arcades, les bâtiments qui l’entourent sont tous de la même hauteur, sauf les deux pavillons (pavillon du roi et pavillon de la reine).

En son centre, le square Louis XIII, où trône l’immense statue du roi.

Les quatre fontaines, rafraîchissent l’atmosphère. Nous en profitons donc pour faire notre pause déjeuner sous les tilleuls. L’endroit est calme et reposant.

En continuant la promenade, au n° 6 vous pouvez voir la maison de Victor Hugo.

Hôtel de Sully

Au n° 7 de la place des Vosges, par un passage très discret, nous accédons au jardin et à la cour de l’Hôtel de Sully. Bon à savoir : l’accès est gratuit.

Au n° 11, Hôtel Pierrard, sur un pilier, nous nous émerveillons devant le plus vieux graffiti de Paris !

« 1764 Nicolas »

Retour par la place de la Bastille qui est toute à côté !

J’espère vous avoir donner envie de vous rendre à Carnavalet. Pour mieux comprendre l’histoire de Paris, c’est vraiment le premier musée à visiter.

Pour finir, je vous invite à lire ou relire mon article sur la coulée verte !

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Frédérique Écrit par :

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