La Samaritaine, un bijou architectural !

Me voilà partie à la « Samar » avec une amie. Autrefois, le slogan disait « on trouve tout à la Samaritaine » ! Cela risque d’avoir beaucoup changé…..

Cependant, j’ai hâte d’y retourner et impatiente de voir le résultat des travaux. Il faut dire que les bâtiments ont été fermés pendant 16 ans.

C’est très long, mais la surprise est, semble t-il, à la hauteur de l’attente.

PONT NEUF

En effet, dès la sortie du métro Pont Neuf, le monument Art Déco nous fait face. J’écris volontairement le monument…..

Tout d’abord, quelques mots sur le Pont Neuf, à savoir qu’il est le plus vieux pont de Paris.

Construit en pierre, il possède 12 arches. Au dessus de chaque pile se trouve un balcon en forme de demi cercle. Le mobilier urbain, notamment les lampadaires sont ornés de mascarons. Je repère quelques plaques intéressantes.

En son milieu trône la statue équestre du roi Henri IV. En face, se cache la ravissante et secrète Place Dauphine.

Autrefois, sur ce pont, se trouvait une pompe à eau, appelée la Samaritaine….

C’est bien sûr une référence à la rencontre de Jésus avec la Samaritaine au puits de Jacob (Evangile selon Saint-Jean).

LA SAMARITAINE

Mais revenons à l’objet de notre visite. Nous voulons voir les quatre bâtiments de ce temple du shopping.

Face à la Seine, donc, le bâtiment Art Déco avec ses formes géométriques et épurées. Il abrite désormais L’Hôtel Cheval Blanc, classé 5 étoiles. Les chambres ont une vue imprenable sur la Seine. Attention, pour les amateurs, l’hôtel ouvre seulement en septembre !

Pressées, nous entrons dans le magasin et sommes tout de suite saisies par la beauté du lieu. La décoration est particulièrement soignée. Il y a beaucoup d’espace et de lumière entre les boutiques.

Certaines reprennent l’esprit parisien avec notamment les bouquinistes, les bancs, les lampadaires.

HALL JOURDAIN

Nous nous dirigeons vers le hall JOURDAIN, du nom de l’architecte qui le construisit.

Le grand escalier est vraiment magnifique ! Il est exceptionnel !

Il relie les cinq étages avec des marches en bois de chêne.

La ferronnerie qui orne les rampes est d’une beauté remarquable. J’admire la délicatesse des feuilles de marronniers, dorées à l’or fin. La céramique sous les escaliers est quant à elle, également sublimée. Elle avait été recouverte de peinture blanche….

Je m’attarde sur les détails de la structure Eiffel qui soutient le bâtiment. J’adore cette couleur gris-bleu. Petit aparté, j’apprends qu’un corbeau est un élément  qui permet de soutenir une poutre.

Tout en haut, la restitution de la verrière d’origine (1905) est admirable. Nous faisons le tour de cette verrière rectangulaire. La fresque des paons, sur fond jaune, restaurée, a retrouvé son aspect initial. L’ Art Nouveau est magnifié.

Nous déambulons d’un étage à un autre. Nous passons un agréable moment à essayer des chapeaux, à sentir des parfums. Qu’il est amusant de jouer les mannequins !

De ci, de là, jardins d’hiver, restaurants sont des lieux de convivialité et de détente qui ajoutent au sentiment de plaisir et de bien être. C’est très agréable de voir de belles choses.

Nous allons de surprise en surprise et nous dirigeons vers le côté de la Rue de Rivoli.

COTE RIVOLI

Nous sortons volontairement de la Samaritaine pour avoir une vue globale de la façade.

Très moderne, le voile de verre de l’agence japonaise Sanaa ondule sur le bâtiment donnant sur la rue de Rivoli. Nous traversons donc la rue pour mieux le voir. Depuis le trottoir en face, nous regardons les immeubles haussmanniens se refléter sur la structure originale et moderne.

De retour, à l’intérieur, les corners proposent des vêtements plus jeunes et plus urbains. Il ne faut surtout pas manquer l’immense espace beauté et son spa.

RUE DE LA MONNAIE

Ernest Cognacq et Louise Jaÿ fonde la Samaritaine en 1870. Ce petit commerce devient le grand magasin que l’on connaît. On peut voir les initiales EC sur une plaque murale.

Mais le plus intéressant, ce sont les magnifiques panneaux en lave émaillée. On y trouve les inscriptions CHAPEAUX, AMAZONE, CHASSE, TRAVAIL …..posées sur la façade pour attirer les clients depuis l’extérieur ! Hé oui M. Cognacq était un commerçant !

Au passage, à l’intérieur du magasin, nous avons pu bénéficier d’une vue imprenable sur l’église Saint-Germain l’Auxerrois.

Après quelques heures de déambulation nous quittons ce temple !

Au delà de l’aspect mercantile, j’ai l’impression d’avoir pénétré dans un musée. Ce monument fait tout de même partie du patrimoine architectural français. Partout, le travail des artisans est ici, mis à l’honneur avec une mise en valeur du saveur faire français.

Il faut admettre que le groupe LVMH signe là une très belle restauration. Il s’implique tant dans l’environnement que dans l’économie avec la création de 2 400 emplois.

Vous avez toutes et tous maintenant une bonne raison d’aller à la « Samar »……

En ce moment, ce sont les soldes, alors si vous avez envie de vous faire plaisir !

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Frédérique Écrit par :

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