LE CŒUR DU MONDE MAYA
S’il y a un pays méconnu c’est peut être le GUATEMALA.
Petit pays d’Amérique Centrale, grand par son histoire. Qui ne connaît pas la fabuleuse civilisation maya.
Son territoire est essentiellement montagneux et volcanique. Des sommets de plus de 4 000 mètres et 33 volcans !
Il est couvert de jungles tropicales, de lacs et rivières. Sa biosphère maya au nord est un trésor naturel et culturel.
La monnaie nationale est le quetzal, oiseau sacré qui a de longues plumes.
Vous pouvez le voir sur le drapeau national guatémaltèque.
Personnellement, j’ai eu la chance d’aller deux fois, au Guatemala.
La première fois pour la plus belle des raisons, celle de devenir maman.
La deuxième pour faire découvrir à mon fils, son pays natal.
Quelques années sont donc passées et nous voici de retour à ANTIGUA. Nous séjournons chez DANIEL, notre hôte et ami.
D’ailleurs si vous aussi, avez envie d’y séjourner, n’hésitez pas :
http://chezdanielantigua.blogspot.com/
Sa magnifique maison est un véritable havre de paix.
Notre chambre donne sur le patio et chaque matin, nous pouvons observer les colibris qui viennent butiner les fleurs.
A l’étage, nous profitons le soir, du toit terrasse avec vue sur les 3 volcans AGUA, ACATENANGO et EL FUEGO.
Agua
El Fuego
Ce dernier porte bien son nom. Il crache de la fumée sans cesse et entre en éruption régulièrement. C’est impressionnant.
Toutefois, pas de panique….Les habitants sont habitués et vivent avec cette menace permanente.
Détruite par un tremblement de terre (1773), ANTIGUA était autrefois la capitale.
De nombreuses ruines sont encore visibles dans la ville.
C’est GUATEMALA CITY qui la remplace aujourd’hui.
ANTIGUA
ANTIGUA a un charme fou. C’est un joyau de l’architecture coloniale espagnole.
Elle est sans doute la plus belle ville d’Amérique centrale.
Cette cité ne change pas beaucoup, car les travaux y sont très encadrés.
Elle est inscrite par l’UNESCO au Patrimoine mondial depuis 1979.
C’est très agréable de se balader dans la ville et de se perdre dans les ruelles pavées.
Les rues sont comme un damier, toutes perpendiculaires avec des trottoirs très hauts.
C’est indispensable en cas de forte pluie.
Les maisons sont basses et n’ont pas d’étage. Les façades sont toutes colorées (jaune, ocre, bleu).
De magnifiques grilles en fer forgé protègent les fenêtres.
Lorsque l’on passe la porte d’une de ces maisons, on arrive toujours dans un accueillant patio très fleuri.
La ville est très animée. De nombreux étudiants étrangers viennent ici pour apprendre l’espagnol.
Il y a de très nombreux restaurants. En ce qui nous concerne, nous avons une petite préférence pour la Pena de Sol Latino, car chaque soir il y a un orchestre. Ambiance garantie !
Cathédrale Merced Arche Sainte Catherine Arche Sainte Catherine Couvent
Pendant la semaine sainte, de longues processions parcourent la ville. Les porteurs transportent de lourdes statues. C’est un temps fort.
Les femmes portent encore les tenues traditionnelles mayas. Les couleurs des vêtements définissent l’origine des villages.
Dans la rue, nous pouvons voir des marchands ambulants (fruits coupés, glaces).
C’est amusant de les entendre crier « helados » « helados » et de voir la dextérité des femmes pour découper les fruits frais.
Chaque après midi nous prenons un cours d’espagnol à la maison, avec Mariani.
Au bout de quelques jours, elle décide de tester notre capacité à nous exprimer et nous propose une balade.
Son choix se porte sur la visite d’une plantation de café. Pour nous y rendre, nous osons prendre un « chicken bus ».
Chicken bus
C’est comme cela qu’ici on appelle les bus locaux.
Souvent, il n’y a pas de place assise et les gens transportent de tout et bien sûr des cages avec des poulets…..
Par contre, il faut être vigilent avec ce mode de transport, car il y a beaucoup d’accident.
Nous ne sommes pas allés loin, juste dans la banlieue d’Antigua et ce fût une belle expérience.
Pour les plus grandes distances, il vaut mieux prendre un shuttle.
Selon les recommandations du fameux guide et après avoir visité la Merced (église), nous déjeunons chez « La Canche ».
Surprise, nous entrons dans une petite boutique et passons derrière le comptoir !
Là au milieu de la réserve du magasin (œufs, cartons, bouteilles…) nous nous installons à une table commune.
La patronne, une vieille dame octogénaire, nous régale d’une cuisine familiale.
Encore un moment de partage très atypique.
LA CANCHE
EL CERRO DE LA CRUZ est un endroit idéal pour avoir un magnifique panorama sur la ville. Nous grimpons donc sur la petite colline qui domine ANTIGUA et effectivement nous ne sommes pas déçus. Le volcan AGUA nous fait face.
LAC ATITLAN
Nous choisissons de partir quelques jours au Lac ATITLAN.
Daniel notre hôte, organise notre excursion. Tout d’abord, nous serons accompagnés pour le trajet par ADOLFO. C’est un homme d’une grande gentillesse et d’une discrétion remarquable. Il prend très à cœur la responsabilité de notre sécurité.
IXIMCHE
En route, Adolfo s’arrête à IXIMCHE. Ce n’est pas prévu, mais quelle bonne idée !
Il s’agit là du premier village espagnol en terre guatémaltèque.
Nous nous promenons seuls sur le site archéologique. Il est encore très tôt et nous croisons un cueilleur de champignons ! Je le précise, car ce monsieur nous montre un champignon ÉNORME !
Quelques kilomètres plus loin, une coulée de boue a coupé la route. Nous patientons une heure.
Nous redémarrons au milieu des camions qui crachent une fumée noire. Je n’ai jamais vu cela.
Comme nous avons pris du retard, nous nous arrêtons pour un déjeuner pittoresque au bord de la route. De cet endroit, nous apercevons déjà le lac ATITLAN.
Il est considéré par l’écrivain anglais Aldous Huxley comme « le plus beau lac du monde ».
La vue est saisissante. Autour du lac 4 volcans et de petits villages traditionnels. Chaque village a son costume.
Nous dormons dans le village de SANTIAGO ATITLAN, à la POSADA.
Cet hôtel a une architecture étonnante tout en pierre de lave. Le parc est magnifique, très fleuri. On y trouve des caféiers et des avocatiers.
L’hôtelier nous conseille de faire une balade accompagnée dans une plantation de café. Nous montons donc à l’arrière d’un pick-up et en route !
Dans la foulée, notre accompagnateur nous propose de faire une petite ascension pour admirer le lac. Nous marchons dans une jungle tropicale, il fait chaud et humide, plus l’altitude… dur dur !
La vue au sommet est à couper le souffle. Au sens propre !!
Au retour nous prenons un autre moyen de transport et c’est en tuc tuc que nous allons dans une coopérative de tissage. Nous y découvrons cette technique ancestrale. Les femmes tissent et portent toujours les huipils (blouses traditionnelles).
Nous sommes ensuite invités au domicile du tisserand et découvrons leur maison et leur vie quotidienne. C’est un beau moment de partage.
Toujours en tuc tuc, notre chauffeur nous emmène découvrir le fameux Maximon !
Il a tous les défauts, mais c’est un honneur de le rencontrer.
C’est une statue de bois, enveloppée de feuilles de maïs, de plusieurs chemises superposées, d’une veste, de foulards multicolores, de cravates et du pantalon typique porté par les hommes du village.
Sa tête se compose d’un masque en bois surmontée de deux chapeaux, Nous sommes dans une pièce sombre où des hommes du village lui tiennent compagnie en fumant et buvant. L’atmosphère est bon enfant, mais un peu étrange. Encore un moment particulier.
MAXIMON TISSAGE
L’ALTIPLANO
Notre excursion continue vers QUETZALTENANGO (XELA).
Il nous faut prendre le bateau à l’embarcadère de l’hôtel. La traversée du lac jusqu’à PANAJACHEL est un camaïeu de bleu et de vert.
Ce matin, il est très calme. Naviguer sur le lac est un vrai bonheur. Les montagnes et les volcans se reflètent dans l’eau.
L’arrivée à PANAJACHEL est une explosion de couleurs. Dans les rues s’expose le travail des tisserands.
QUETZALTENANGO (XELA)
Pour continuer, nous devons prendre un shuttle et direction XELA. C’est la deuxième ville du pays. A XELA, nous sommes hébergés à la Casa San Bartolomé.
La chambre donne sur un agréable patio et le petit déjeuner est pris sur le toit terrasse, un vrai bonheur.
Dans le musée Ixkik, nous avons la chance d’avoir une conférencière pour nous seuls. La visite se fait donc en espagnol. On s’accroche et notre guide parle lentement. Un régal !
A nouveau une belle rencontre.
Retour en shuttle à ANTIGUA.
LE PETEN
LE MONDE PERDU : TIKAL !
Quelques jours de repos bien mérité et nous voilà prêts à repartir à la découverte d’un nouveau lieu.
Il s’agit du monde perdu !
Très excités par l’idée d’aller à TIKAL, nous préparons notre expédition !
Sur les recommandations de DANIEL, nous optons pour un voyage en bus et prévoyons de passer une nuit dans le parc de TIKAL.
Nous prenons donc un bus de nuit au départ de GUATEMALA CITY. Une nouvelle fois, notre cher Adolfo nous accompagne à la gare routière.
Le voyage sera un peu long. Il fait froid dans le bus. Nous sommes sans cesse secoués par des ralentisseurs (tumulos). Au milieu de la nuit, nous avons même droit à un contrôle policier. Tous les voyageurs descendent, sauf nous et deux ou trois touristes. On redémarre sans souci.
FLORES
Au petit matin, nous arrivons sans encombre à FLORES et prenons le petit déjeuner au bord du lac PETEN ITZA. En fait, FLORES est sur une petite île.
D’ailleurs, nous avons l’occasion de faire une agréable balade sur le lac et d’admirer les petits villages tout autour.
FLORES
Ensuite, un nouveau shuttle nous emmène à TIKAL (le lieu des échos).
Là nous rencontrons notre guide, Monsieur JEAN. C’est un guatémaltèque qui parle un français remarquable. Il nous émerveille par sa gentillesse et son savoir. Nous passons un bon moment avec lui.
TIKAL, la plus grande et la plus monumentale cité maya est cachée au milieu de la forêt tropicale du PETEN.
La superficie du site archéologique est de 16 km² sur lesquels se trouvent des temples, des pyramides, des autels, palais et habitations à usages multiples.
Sur la grande place, deux pyramides se font face le temple du Grand Jaguar et le temple des Masques.
Grande Place TIKAL
Nous montons au sommet du temple du Serpent à deux têtes. Un petit escalier de bois permet d’y grimper sans difficulté.
Le panorama sur le parc et la jungle est exceptionnel ! Nous sommes au dessus de la canopée.
Entre les cimes des arbres et les cris des animaux, se dressent les pyramides de pierre.
Cette jungle compte 300 espèces d’oiseaux, des singes hurleurs, des toucans, des perroquets, des coatis, des jaguars. Nous apercevons même un crocodile sortant d’une mare et une très grosse araignée !
Notre guide nous montre des arbres gigantesques (des fromagers, des kapokiers), des orchidées…
S’endormir et s’éveiller dans le parc de TIKAL reste réellement une expérience inoubliable.
LA COTE PACIFIQUE
MONTERRICO
Et bien sûr pour clore notre voyage, nous voulons voir le Pacifique. Nous partons pour la journée en voiture avec Adolfo, notre ange gardien.
Pour commencer nous passons à proximité du PACAYA. C’est un des plus célèbres volcan du Guatemala.
Lui aussi est en activité permanente.
Volcan PACAYA
La voiture est ensuite embarquée sur un bac à La Avellana et nous traversons une mangrove.
C’est une réserve naturelle proche de la mer. Elle est peuplée de hérons blancs. Il y en a partout.
Premier regard sur le Pacifique !
Nous arrivons devant une plage de sable noir d’origine volcanique.
Celle ci est déserte, nous sommes seuls au monde !
A noter qu’il est très difficile de marcher sur le sable. Il est brûlant.
Les vagues sont immenses et dangereuses, aussi nous renonçons à la baignade.
Toutefois, nous optons pour un bain rafraîchissant dans la piscine du restaurant.
En conclusion nous avons passé trois semaines fantastiques.
Nous avons pu profiter tranquillement de chaque endroit.
Malgré une histoire tragique, la communauté maya a su conserver certaines traditions et modes de vie.
Les guatémaltèques sont accueillants, souriants et généreux. A aucun moment nous ne nous sommes sentis en insécurité. Ce pays est pauvre et il ne faut pas attiser les convoitises. C’est tout.
Nous avons adoré nous balader sur les marchés colorés, partager de beaux moments avec les locaux lors de nos excursions.
Nous avons apprécié la cuisine traditionnelle.J’ai même appris à faire le guacamole (merci Daniel).
Nous avons vu des sites et des paysages extraordinaires.
Comme nous n’avons pas pu tout faire…..
J’espère sincèrement pouvoir y retourner.
Et jamais deux sans trois !
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